Le tabac après la naissance – Des précausions pour Bébé
Difficile parfois quand on est fumeur d’arrêter le tabac même avec de bonnes raisons comme la naissance d’un enfant.
Sachez aussi que contrairement à ce que l’on peut croire, les études ont montrées que cela fait plus de bien que de mal de continuer à allaiter pendant que l’on fume. Mais les fumeurs (fumeuses en l’occurence) considèrent souvent les alertes médicales comme étant des interdictions et comprennent qu’il est interdit d’allaiter si on n’a pas réussi à arrêter de fumer. Une étude a montré qu’en Norvège, où 70 % des bébés sont toujours allaités à 6 mois, ce pourcentage est de 75 % si la mère est non-fumeuse, de 59 % si la mère fume moins de dix cigarettes par jour, et tombe à 41 % si elle fume plus de dix cigarettes par jour.
Pour se convaincre qu’il est préférable de continuer à allaiter malgré le fait que l’on fume (cependant a consommation de tabac raisonnable) on peut s’appuyer sur certaines études. Par exemple celle de 1996 qui a montré que l’effet protecteur de l’allaitement vis-à-vis des infections respiratoires est particulièrement net chez les enfants vivant dans un environnement tabagique. Dans une autre étude portant sur 1 218 enfants de mères fumeuses, le non-allaitement multipliait le risque de maladies respiratoires par 7 !
En ce qui concerne les coliques, dans une étude portant sur plus de 3 000 bébés néerlandais âgés de 1 à 6 mois, les bébés de mères fumeuses avaient deux fois plus de risques de souffrir de coliques que ceux des mères non-fumeuses. Mais si la mère fumeuse allaitait son bébé, l’augmentation du risque était moindre.
On peut donc dire que les bienfaits de l’allaitement, surtout s’il dure plus de six mois, atténuent les méfaits du tabagisme passif pour le bébé (problèmes respiratoires et digestifs, coliques, risque plus élevé de mort subite, agitation, moins bonne croissance…).
Dans cet article, j’ai listé 5 précautions ou bons usages à prendre pour la santé de bébé.
Cela est important, car n’oubliez pas que votre nouveau-né a une santé fragile et est plus réceptif à son environnement que vous et moi. En effet, ses voies respiratoires sont petites et sensibles (d’où le fait qu’il peut éternuer ou tousser souvent) et son organisme est en constante formation.
La première précaution est de ne pas fumer « de trop ». En effet, au-delà de 15 cigarettes par jour, la concentration de la nicotine dans l’organisme est considérée comme toxique pour le nourisson.
Ce que l’on ne sait pas forcement, c’est que quand on fume, certaines particules peuvent « nous suivre ». Bien évidemment on le sait par l’odeur sur les vêtements ou nos cheveux. Mais ce que l’on ne sait pas toujours, c’est qu’on rejette des particules denses qui vont stagner, à environ 30 cm du sol. Les premières victimes vont être les animaux et bien évidemment, les nouveau-nés qui peuvent aussi évoluer à ces hauteurs.
La deuxième précaution consiste donc à ne pas fumer à l’intérieur du lieu d’habitation ou dans la voiture en présence de bébé. Le tabagisme passif est en effet plus néfaste que la « nicotine dans le lait ». Mais cette dernière ne suffit pas par rapport aux particules qui « retombent » par la suite.
C’est pourquoi, la troisième précaution consiste à attendre avant de rentrer après avoir fumer. Attendre quelques minutes au minimum. En réalité la nicotine met 4 heures pour être éliminée de l’organisme… Compliqué quand on allaite sur commande. Essayez malgre tout de faire un tour pour dissiper ces particules denses du tabac autour de vous avant de rentrer chez vous.
La quatrième précaution est de changer ses habits avec lesquels on a fumé, pensez aussi aux cheveux (mettre une capuche par exemple).
Enfin, la cinquième et dernière précaution est de bien aérer les pièces chaque jour.
Bien évidemment, cet article n’est pas destiné à culpabiliser. L’arrêt du tabac est quelque chose de très difficile et toutes les bonnes raisons parfois ne peuvent hélas suffire. L’important, comme le montre l’image de cet article, est de maintenir le cap en prenant les bonnes précautions et en ayant conscience que nous ne pouvons pas avoir de meilleure raison pour entreprendre ce long chemin. Bon courage à ceux et celles qui sont sur cette voie.
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